Fantôme – Mésopotamie

En 2016, nous avions fait connaissance avec Josepha Mougenot alias Fantôme et son premier album troublant du nom de Nabie (chroniqué ici). L’auteure-compositrice-interprète qui fut repérée sur une des compilations Mostla Tape de La Souterraine s’en était sortie avec les honneurs avec son univers musical poétique, mélancolique et délicieusement anachronique. C’est avec sérénité qu’elle fait son retour avec son successeur intitulé Mésopotamie.

Toujours aussi minimaliste et mélancolique, Fantôme ne déroge pas à la règle. Armée de son instrument de prédilection qu’est la harpe, la mamzelle nous ramène deux siècles plus tôt avec sa voix éthérée et touchante où sa plume commence à s’affirmer notamment sur « Euphrate » et « Longwy Dimanche » où les instrumentations se font plus lentes qu’à l’accoutumée. Elle ne néglige pas pour autant son autre instrument qu’est le piano avec entre autres « Symbol Book » où elle chante en anglais et « Komoro » qui est un titre traditionnel japonais mais qui n’arrête pas de nous refiler des frissons.

Agrémenté de deux instrumentaux résolument lancinants (« Orientalish Melodish » à la harpe et « Gérone en Bleu » au piano), Fantôme semble s’être beaucoup inspirée de Moondog et d’Erik Satie pour la conception de cet opus en raison des mélodies cristallines et doucement fantasques. On adhère à ce second opus malgré cette conclusion un peu malaisante qu’est « De l’Hiver » où on a l’impression qu’elle a du mal à crier ou quelque chose du genre. Quoi qu’il en soit, ce Mésopotamie est à l’image de sa créatrice: envoûtante et ensorcelante comme jamais.

Note: 7.5/10