Révélée en 2016 pour son titre « Western Arabisant » sur une des compilations des sorciers de La Souterraine, Sarah Maison trace son chemin de façon sereine. La native de Hyères les Palmiers est plutôt du genre à métisser sa musique, comme l’atteste son premier EP où elle fait intervenir l’Orient et l’Occident sur sa musique riche en émotions.
Imaginez un peu Weyes Blood qui fusionne avec Oum Khaltoum et Lee Hazlewood, et bien vous obtiendrez la musique de Sarah Maison. Après une introduction instrumentale nous menant vers les déserts arides du Sahara nommée « Barachicha », elle ainsi que son acolyte Hedi Bensalem à la basse qui ont co-arrangé à deux l’EP arrive à nous dépayser avec sa voix grave et touchante sur des compositions métissées que sont « Je ne peux pas te voir » et « Torrent de chaleur ».
La pop psychédélique et folklorique aux doux airs des sixties ajoute une dimension à la fois mystique et charismatique pour note hôtesse qui n’en finit pas de nous émouvoir. Avec d’autres perles langoureuses que sont « Muzul » avec derbouka, percussions et flûtes orientales dehors mais encore la conclusion « Dormir », Sarah Maison a réussi le pari d’univers deux extrêmes musicaux pour en faire un melting-pot original, sucré et dépaysant avec ce petit côté artisanal qui relève le tout.
Note: 8.5/10