Phosphorescent – C’est La Vie

L’année 2013 fut marquée par l’un des meilleurs albums indie rock américain qui était tout simplement Muchacho de Lujo signé Phosphorescent. De son vrai nom Matthew Houck, l’auteur-compositeur-interprète n’a pas donné signe de vie suite à son dernier chef-d’oeuvre. L’année 2018 est donc placée sous le signe du come-back avec son septième album intitulé C’est La Vie.

Durant ce laps de temps, beaucoup d’événements ont eu lieu durant la vie de Phosphorescent. Le musicien a connu la paternité à deux reprises, a construit un studio d’enregistrement mais a failli frôler la mort de très près. A travers ces événements dignes d’une montagne russe, il est clair que pour Matthew Houck la vie ne tient qu’à un fil. Il le définit si bien sur ces nouvelles compositions lumineuses comme l’éthéré « C’est La Vie No. 2 » où les influences Americana dignes de The War On Drugs priment toujours autant. On peut citer également le plus mélancolique « Christmas Down Under » aux harmonies vocales dignes de Justin Vernon et le touchant « My Beautiful Boy » qui est une magnifique ode à son fils.

A côté de ces influences Americana et heartland rock qui priment sur l’opus et qui ont été une des raisons du succès de Muchacho, Phosphorescent n’hésite pas à prendre des risques. Je peux citer le plus enlevé « New Birth In New England » et « These Horns » où les influences de Paul Simon ne sont pas lointaines ou le plus audacieux « Around The Horn » avec un beat motorik et des orchestrations qui rappellent quelque peu Spiritualized. Se clôturant sur le vibrant « Black Waves / Silver Moon » (qui rejoint donc l’introduction symétrique nommée « Black Moon / Silver Waves »), le musicien reste à nouveau maître de ses émotions où il prend du recul sur les événements personnels qui auront affecté sa vie qui est loin d’être un long fleuve tranquille.

Note: 9/10