Death Valley Girls – Darkness Rains

Au milieu des autres groupes féminins californiens à l’image de Deap Vally ou de Bleached, il y a Death Valley Girls qui persiste. On avait laissé le quatuor avec un ténébreux album du nom de Glow In The Dark paru en 2016 (chroniqué ici) et nous prouvait qu’elles avaient un sacré caractère. Deux années plus tard, elles reviennent encore plus ténébreuses avec Darkness Rains.

Adulé par Iggy Pop en personne, Death Valley Girls revient mettre de l’huile sur le feu avec leur garage-rock désertique teinté de stoner à travers les morceaux endiablés que sont l’introduction apocalyptique à la Stooges nommée « More Dead » et son solo de guitare de fin mortel. Re-bienvenue dans le désert californien, bande d’enfoirés ! On est de nouveau servis à travers des brûlots heavy et cradingues comme « (One Less Thing) Before I Die » riches en fuzz ou le plus psychédélique « Disaster (Is What We’re After) » et cette fois-ci, elles n’épargnent personne.

Malgré le manque de surprise tout au long de ce Darkness Rains, rien ne peut nous empêcher d’apprécier la cohésion de ce nouvel opus. La plupart du temps, Death Valley Girls ira lorgner du côté du blues comme le rugueux « Wear Black » avec son orgue et sa guitare Wah-Wah qui font froid (ou chaud, ça dépend) dans le dos mais encore « Abre Camino » et « Occupation: Ghost Writer » qui se fait plus rusé que jamais. Les quatre californiennes (dont le batteur) frappent dans le lard et ajoute une bonne dose de vice comme « Born Again and Again » ou encore la conclusion « TV In Jail On Mars » frôlant le proto-metal sur les dernières secondes.

Pour ce troisième album, Death Valley Girls fait du Death Valley Girls, c’est-à-dire un disque ténébreux soufflant à la fois le chaud du désert californien et le froid des compositions acérées et sans concessions. Darkness Rains reste un disque intense qui s’écoute du début à la fin où on continue d’être impressionné par la ténacité du quatuor.

Note: 7.5/10