Cursive – Vitriola

Il fut un temps où Cursive était les fidèles mascottes de Saddle Creek. Mais ça, c’était avant. Le groupe mené par l’hyperactif Tim Kasher n’avait plus donné de signe de vie depuis leur dernier album Vitriol paru il y a six années de cela. Après avoir vaqué à d’autres occupations comme les albums solo du frontman (dont le dernier en date chroniqué ici) et son autre groupe The Good Life (chroniqué ici), le natif de l’Omaha et son groupe reprennent du service avec Vitriola paru sur le label du bonhomme qui est 15 Passenger.

Une fois n’est pas coutume, Cursive revient au son qui fut leur marque de fabrique. A mi-chemin entre emo, post-hardcore et indie rock, le sextet redore son image comme il se doit à travers des morceaux aussi bien authentiques qu’explosifs avec « Free To Be Me Or Not To Be You And Me » qui est une ouverture plutôt ascensionnelle mais également « Under The Rainbow » trop facile et « Remorse ». Comme tout le monde, Tim Kasher est révolté par l’ère Trump et il nous le fait savoir tandis qu’il mène des luttes intérieures à n’en plus finir comme l’atteste « Pick Up The Pieces » et « It’s Gonna Hurt » où la violoncelle fait son retour après quinze années d’absence !

Au milieu des tubes évidents comme « Everending » et « Life Savings », Cursive signe ici leur album le plus vulnérable mais aussi le plus furieux de leur carrière qui peut aussi être adapté à cette période bien trouble aux Etats-Unis. Chargé de réparer les traumatismes du passé comme sur « Ouroboros » mais aussi « Noble Soldier/Dystopian Lament », le groupe d’Omaha signe un retour honorable malgré quelques moments qui pêchent un peu. Mais bon peu importe, ils sont de retour et déjà ça le principal.

Note: 6.5/10