Pour les plus pointus d’entre nous, Samuel Cajal avait collaboré avec diverses formations et artistes que furent Fanch, Jérémie Kiefer, Albane Aubry ou encore 3 minutes sur mer. Quelques années plus tard, il était temps pour l’artiste parisien de se lancer dans le grand bain en solo. Le sosie officiel de Dominique A dévoile son univers musical équivoque avec un premier album intitulé Une Issue.
A travers ces onze chansons pour les moins ficelés, Samuel Cajal expose ses états d’âme allant de la nostalgie au bonheur transparent en passant par ses moments de sage colère et de plénitude. Il suffit d’une guitare, d’une voix clairvoyante et d’un looper pour pouvoir transporter son auditeur au loin avec ses arrangements amples de « Tu mords » en guise d’introduction conviant Nelly Lavergne traitant de la dépression mais également « Lâche prise » et « Pas de place pour le silence ».
Convoquant aussi bien des influences noisy comme sur « Fou dehors » rappelant Chokebore ou même Noir Désir sur les couleurs électroniques de « Coeur noir » conviant à ses côtés Hildebrandt, Samuel Cajal possède plus d’un tour dans son sac. Une Issue rappellera également les moments de Bashung, Bouazziz et de Daho mais avec la personnalité hors normes de notre hôte qui n’hésite pas de parler de façon crue de renoncements personnels, d’amour, de haine et de mort. Et cela donne des moments sympathiques comme « Indigné » et « Assassin » et le plus enivrant « Langoureusement » bien nommé et placé stratégiquement en fin d’album. Ce premier album est une première étape de la conquête vers la lumière sans oublier pour autant ses zones d’ombre.
Note: 8/10