L’année dernière, Frànçois & The Atlas Mountains avait effectué son grand retour avec leur album Solide Mirage (chroniqué ici). On était surpris par leur côté plus engagé et plus énervé, chose que l’on ne connaissait pas jusque là chez eux. Suite à une longue et éprouvante tournée, François Marry se retire et s’émancipe en solo avec son projet Frànçois Atlas… et décide d’adapter des poèmes de Baudelaire sur un nouvel album solo intitulé Les Fleurs du Mal.
Ne vous attendez pas pour le coup à entendre des influences afro-pop ou même indie rock à la française sur cet album-hommage à Baudelaire et encore moins à ce côté comédie musicale presque chiant et pompeux. On parle de Frànçois Atlas qui possède une certaine élégance et une esthétique qui lui est propre. Dès lors, à travers des arrangements renversantes sur des ballades hallucinées que sont « A Une Passante » qui ouvre le bal mais encore la sublime et onirique « Vie Antérieure » mais également sur des morceaux plus désinvoltes et énergiques comme « Parfum exotique » et « Recueillement » rappelant quelque peu le côté feel-good de « La Vérité » sur Piano Ombre.
Bien entendu, cet album ne s’est pas fait tout seul car Frànçois Atlas a pu compter sur l’aide de Voyou qui lui signe des arrangements de qualité à la trompette ainsi que de Calypso Valois et Malik Djoudi aux chœurs. Mais ce sont des guests exclusivement féminins qui volent la vedette comme Fishbach qui envenime « L’Ennemi » ou encore Juliette Armanet sur le légèrement mélancolique « L’Invitation au Voyage » (« Ordre et beauté, luxe, calme et volupté »). Mais le véritable plat de résistance restera la conclusion solennelle du nom de « Rêve Parisien » conviant Barbara Carlotti où on se laisse bercer pendant neuf bonnes minutes. En fin de compte, cet exercice de style s’avérait périlleux mais c’était sans compter sur l’expertise de notre François Atlas qui s’en sort comme un chef.
Note: 8.5/10