The Dizzy Brains – Tany Razana

En 2016, on s’était rendu compte que les malgaches savaient faire du rock qui déchire. La preuve avec The Dizzy Brains qui ont débarqué sans prévenir avec leur premier album Out Of The Cage (chroniqué ici). Le quatuor de Tanarive s’est imposé comme étant une des meilleures révélations garage-rock du moment et l’heure est à la confirmation avec leur successeur intitulé Tany Razana.

On reprend donc là où s’est arrêté The Dizzy Brains en 2016 avec une nouvelle fournée de garage-rock’n’roll pour le moins incontournable. Avec une introduction des plus apaisés (étrangement) intitulée « Yes Sir » avant d’entamer un tir au lancement avec un refrain bruitiste, la pochette annonce déjà la couleur: celle de la rébellion et de la révolte. Donc ce n’est pas un hasard si la voix écorchée vive d’Eddy qui donne l’impression d’avoir écrit des textes tout en majuscule tape dans le dur sur des brûlots enragés et habités comme « Fat Man » et « Man of Situation » qui comprend des solos de guitare virtuoses mais encore les plus rentre-dedans « Mother Fucker », « Dirty Land » et « Shut Up » avec des intonations politiques plus poussées que dans le passé.

Une fois de plus, les quatre malgaches tapent là où ça fait mal notamment avec les bien énervés « Midnight », « I Wanna Die » qui est écrit par le bassiste Mahefa Andrian étant diagnostiqué d’une grave maladie auparavant mais aussi « Shock My Brain » conviant le rappeur malgache RacecaR. Faites l’amour, pas la guerre, tel est le slogan choisi pour ce Tany Razana qui se conclut par une explosion finale qu’est « Give Me Some Love » et The Dizzy Brains arrive à produire une bande-son idéale pour les émeutes avec leur garage-punk aux relents blues arrivant à décrire la misère persistant partout.

Note: 7.5/10