En 2016, Anne Darban avait fait ses premières impressions avec son premier EP Montgolfière (chroniqué ici). Doux et envoûtant, la révélation de Microcultures nous a pour le moins cajolé avec son univers attendrissant et poétique, à un tel point qu’elle récidive avec son successeur intitulé Plutôt me rendre deux ans plus tard.
En six titres, Anne Darban abandonne les artifices et privilégie ses compositions au piano. Et il y a de quoi penser à du Juliette Armanet par certains moments notamment sur des pièces émouvantes que sont « Loin » qui ouvre le bal mais également « Apparition Disparition » et « Le fil ». Un parfum solennel se dégage sur Plutôt me rendre et la plume de la parisienne se fait beaucoup plus poignante qu’à l’accoutumée, ce qui témoigne de sa créativité et de sa maturité sur « Un dimanche à la mer » et l’intrigante conclusion nommée « Les couleurs ». La scène folk française underground a encore ses beaux jours devant elle surtout avec une musicienne qui n’épuise jamais son talent.
Note: 8/10