Miles Oliver – Color Me

Totalement inconnu au bataillon, Miles Oliver avait fait parler de lui timidement avec son album intitulé I Miss Boredom en 2016. Dès lors, l’auteur-compositeur-interprète parisien s’est placé parmi les dignes successeurs d’Elliott Smith et de Swell entre autres. Deux ans plus tard, il récidive avec son troisième album tant attendu intitulé Color Me.

En surfant sur les influences slowcore, indie rock lo-fi et indie folk qui ont baigné les années 1990, Miles Oliver réussit à procurer pas mal d’émotions à travers ces dix compositions poignantes. Il suffit d’écouter des ballades poignantes à l’image de l’introduction avec sa sympathique montée en puissance mais également « Spaceship », le duo guitare/piano de « Synth Mary » et « I Wander Why » qui rencontre des moments plus fougueux dignes de Sonic Youth comme « Saturdaze », « Cheat Happens » et « Black Fence » avec son final noisy des plus imperturbables.

Ajoutez cela à une plume des plus soignées et des plus torturées digne de Bonnie « Prince » Billy ou encore Troy van Balthazar et vous obtiendrez un disque riche en conviction et en émotion que nous concocte donc Miles Oliver. Le parisien sait nous procurer des frissons à travers ce Color Me court certes mais résolument intense et poignant totalement dénué de toutes artifices, où le spleen règne en maître tout au long.

Note: 8/10