Cela faisait depuis 2016 que nous étions sans nouvelles d’Allah-Las et depuis leur réjouissant troisième album Calico Review (chroniqué ici). Le quatuor californien nous envoûtait avec leurs vibes 60’s résolument psychédéliques et nonchalantes depuis maintenant 2012 et un an sur deux. Et on était surpris de ne pas entendre de nouvelles vibes de la part du quatuor en septembre dernier. Tout simplement parce qu’un membre du groupe a décidé de s’émanciper en solo à la place et il s’agit du chanteur et guitariste Pedrum Siadatian qui présente son side-project PAINT.
Avec son premier album du même nom paru chez le label Mexican Summer, PAINT profite d’élargir quelque peu sa palette musicale sur ce disque composé de 12 morceaux si l’on enlève l’introduction et la conclusion. Laissez-vous emporter par sa pop psychédélique vintage rappelant quelque peu l’âge d’or de Syd Barrett et de Kevin Ayers à travers des morceaux totalement chill comme « Daily Gazette » mettant en avant l’interprétation flegmatique de notre hôte mais aussi « Plastic Dreams » et « Moldy Man ».
De quoi donner envie de faire bronzette à l’écoute des titres quelque peu ensoleillés comme les influences T-Rex de « Splattered » ou même le lancinant « Just Passin’ Thru ». Il est dit que ces morceaux sont enregistrés peu après qu’Allah-Las ait fini de peaufiner leur Calico Review et ce n’est pas un hasard si l’on retrouve des vibes presque similaires sur « I Didn’t Know A Thing » et « Wash ». Et entre ces deux sublimes pépites résident tout de même un instrumental hypnotique mais chaleureux du nom de « Heaven In Farsi » témoignant de l’incroyable richesse musicale que nous fait part PAINT.
Pour cette récréation musicale, Pedrum Siadatian ne s’éloigne jamais des origines de son groupe mais arrive à s’émanciper comme il se doit avec ce disque nostalgique nous donnant envie de soleil et de farniente.
Note: 8/10