Parmi les nouveaux venus de la scène indie britannique, on peut citer Boy Azooga. Il s’agit du projet d’un homme-orchestre Davey Newington basé à Cardiff qui est aussi batteur du groupe The Keys qui mélange à merveille rock psychédélique, garage-pop et influences glam. Reste à savoir ce que donne son premier album intitulé 1, 2, Kung Fu!
Pour ce fils de musiciens de l’Orchestre National de la BBC Orchestra of Wales et petit-fils d’un jazzman, la musique est son pedigree. Avec ce premier opus, Boy Azooga prouve qu’il sait maîtriser ses influences musicales avec brio comme l’atteste le riff endiablé du glam-garage « Loner Boogie » tout juste après l’aérienne introduction de « Breakfast Epiphany ».
Que l’on passe de la délicatesse avec « Jerry », « Taxi To Your Head » et « Loser In The Tomb » à la rythmique entraînante avec « Face Behind Her Cigarette » ou encore la conclusion « Sitting On The First Rock From The Sun » comportant un riff décapant, Boy Azooga assume parfaitement sa versatilité musicale. On appréciera 1,2, Kung Fu! pour ce côté melting-pot mais il est clair que le manque de direction musicale est un peu le bât qui blesse.
On retrouve très bien les gimmicks de Pink Floyd, Happy Mondays et de Jim Noir tous assemblés mais manque un peu de cohésion au final. Mais cela n’empêche pas pour Boy Azooga de nous signer une très belle surprise en cette année 2018 qui est riche en nouveauté. A surveiller de très près, donc.
Note: 7.5/10