H-Burns – Midlife

Renaud Brustlein alias H-Burns continue sa trajectoire musicale avec son rythme d’un album tous les deux ans. L’auteur-compositeur-interprète dromois avait enchanté son entourage avec son dernier album Kid We Own The Summer (chroniqué ici) il y a deux années de cela et qui répondait aux attentes. Pourtant, cette année, il a décidé d’emprunter un virage à 45° sur ce nouvel album intitulé Midlife.

Cette fois-ci, H-Burns a décidé d’explorer le thème de la crise de la quarantaine et ce qui signifie qu’il revient plus cru et plus brut qu’auparavant. Et pour ce faire, il n’a pas fait appel à Rob Schnapf pour la production mais a recours à l’autoproduction (sans pour autant négliger l’aide de Stuart Staples de Tindersticks). On sent tout de suite la différence lorsque l’on écoute des titres soutenus comme « Tigress » et « Actress » aux influences indie folk US bien prononcées ou bien même des moments plus rythmés et enlevés comme « Crazy Ones » tant les arrangements sobres sont soignés aux petits oignons avec sa basse rythmique épurée.

La crise de la quarantaine est bien évidemment exploitée car H-Burns parle ouvertement de ses doutes et des certitudes qui se mélangent sans cesse sur le mélancolique « Tourists », de sa dépression sur « Black Dog » et de sa peur d’être rejeté par les autres sur l’introspectif « Saturday ». L’heure est à l’introspection sur Midlife avec des morceaux beaux à pleurer comme « Leaving » où les guitares acoustiques flirtent avec les boîtes à rythme mais également « Pretty Mess ». Mention spéciale pour le sublime duo avec Kate Shables alias This Is The Kit sur le « Sister » qui vaut son pesant d’or.

Tout ceci prouve que le virage amorcé par H-Burns vaut largement le coup tant la crise de la quarantaine donne naissance à des textes plus que touchants que d’accoutumée. Midlife se doit d’être écouté religieusement tant il arrive à balancer le positif et le négatif où chaque tempête survient toujours le beau temps.

Note: 8/10