Viagra Boys – Cave World

On ne pouvait pas non plus faire l’impasse sur le retour de Viagra Boys. Et forcément, c’est toujours une bonne nouvelle par les temps qui courent. Les joyeux lurons suédois nous avaient gâté avec un Welfare Jazz nous ayant mis sens dessus dessous l’année dernière (chroniqué ici). Et bien les voici de retour en pleine forme n’ayant aucunement l’intention de renoncer avec Cave World.

Le gang suédois revient taper sur tout le monde avec toute l’exubérance qui leur va comme un gant. Viagra Boys viendra même élargir leurs horizons musicaux tout en restant tête brûlée et insolent avec entre autres « Baby Criminal » qui ouvre le bal mais aussi « Cave Hole » avec la voix criarde de Sebastian Murphy s’en donnant à cœur joie.

Sur Cave World, Viagra Boys ira se moquer des anti-vax sur « Creepy Crawlers » et des boomers s’en prenant à la nouvelle génération pensant « woke » sur « Troglodyte ». Cela n’empêche pas pour le gang suédois d’expérimenter sans jamais négliger cette section rythmique frénétique et bourrine qui est devenue leur marque de fabrique. On passe aussi bien de la country satirique sur « Punk Rock Loser » où Sebastian Murphy maîtrise parfaitement le chant solennel au free-jazz débridé avec « Baby Criminal » en passant par les accents bluesy avec « Big Boy » en compagnie de Jason Williamson de Sleaford Mods crachant sa bile habituelle ou technoïdes de « A.D.D. ». On entendra même des scratches sur la conclusion salvatrice nommée « Return To Monke ».

Vous l’avez compris, le côté hétéroclite de Cave World viendra prouver toutes les ambitions de Viagra Boys. Toujours aussi anarchiste que transcendant, le groupe suédois adore foutre le bordel pour notre plus grand plaisir et utilise le sarcasme et l’humour noir afin de bien tourner en dérision ce monde partant de plus en plus en vrille.

Note: 8/10