In The Canopy fait parti des lauréats du Fair 2016, donc voilà de quoi attiser la curiosité. Le quintet parisien représenté par Joachim Müllner (chant, guitare), Thomas Martinez (guitare), Maxime Lunel (guitare, claviers), Erwan Karren (basse) et Thomas Chalindar (batterie, percussions) s’est bien fait remarquer depuis 2012: Ricard Live, Prix Chorus, Printemps de Bourges, Itinérances, MaMA Event jusqu’au Fair. Started from the bottom, now we’re here, comme dirait une chanson connue. Après 2 très bons EPs, le groupe présente enfin son premier long format du nom de Talking Monkeys à la hauteur de leurs ambitions.
A la croisée de l’art-rock, du rock psychédélique et de pop progressive, In The Canopy poursuit son exploration musicale fantastique à coups de claviers Korg cosmiques, d’arpèges de guitares et de rythmiques entêtantes pour un résultat brut de décoffrage. Des morceaux racés comme « Lightshot » et « Along With The Dancer » avec son pont instrumental majestueux sont de parfaites représentations de Talking Monkeys tant ils symbolisent une mosaïque de richesse des sons et d’arrangements en tous genres.
La pop progressive des excellents « Nightfall » et « We Got Tears » n’ont rien à envier à des titres aériens et mélancoliques comme « How Long », l’intermède acoustique de « Waiting To Die » ou encore le blues sublime « Catch A Predator » aux sublimes arrangements de violon et de mélodica. Toutes les influences musicales du groupe sont les bienvenues et ce n’est pas un hasard si l’on retrouve des morceaux plus énervés comme le très rock « Light Dark Light » avec les gros riffs de guitare qui sont mis en avant ou encore la présence du français sur la conclusion harmonieuse nommée « Rules Of Past ».
Quoi de mieux que de rassembler de nombreuses influences et de nombreuses sonorités pour en faire un premier album aussi bien harmonieux qu’addictif ? Vous avez la réponse avec Talking Monkeys et In The Canopy nous offre une belle leçon d’humilité. Connaissant leur très bonne réputation scénique, on peut désormais parier que l’avenir sera radieux pour les cinq Parisiens.
Note: 8/10