La dernière fois qu’on a entendu parler de Fever Ray, cela remonte à 2009 avec son premier album qui était une sacrée réussite. La moitié des mythiques The Knife qui a enthousiasmé le public avec leurs deux désormais mythiques disques Silent/Shout et Shaking The Habitual intriguait et séduisait son grand entourage tout en disparaissant de la circulation dans le plus grand des calmes… Jusqu’à cette fin octobre où elle fait son grand come-back surprise avec ce second opus intitulé Plunge. Hey mais qui voilà ?
Karin Dreijer fait son grand retour en solo et préparez-vous à vous prendre des bonnes bastos électroniques. La voici qu’elle emprunte un chemin plus rentre-dedans, plus rythmé et plus costaud avec des morceaux bien implacables à l’image de « Wanna Sip », « Mustn’t Hurry » ou encore « IDK About You ». Fever Ray n’a plus froid aux yeux et dévoile son côté maniaque en sortant son épingle du jeu avec ses intonations qui font froid dans le dos, notamment sur la pop mélodieuse de « A Part Of Us » contrastant avec le progressif « Falling » qui aurait pu trouver sa place sur l’album précédent sans oublier « To The Moon and Back » avec son texte bien ambigu (et un peu flippant, il faut le dire) sur les relations sexuelles comme sur « This Country ».
Ce retour en force de Fever Ray est plus que salué car ce Plunge dévoile le côté sauvage et bourrin de la suédoise que l’on ne soupçonnait pas auparavant. Avec des instrumentations électroniques bien plus agressives qui feraient passer Die Antwoord pour des bisounours, Karin Dreijer n’oublie pas les aspects de son premier album mais pousse le bouchon un peu plus loin en prenant des risques avec brio. Pour un come-back, ça c’est un come-back !
Note: 9/10