Bethlehem Steel est sur les radars depuis un petit bout de temps mais n’a jamais réussi à percer dans ce milieu bien concentré. Le quatuor de Brooklyn est revenu en novembre dernier avec un troisième album Party Naked Forever.
Rebecca Ryskalczyk (chant, guitare, basse), Patrick Ronayne (basse), Adam Reich (basse) ainsi que Jon Gernhart (batterie) n’ont pas l’intention de changer quoi que ce soit dans leur formule, bien au contraire. Le groupe reste dans sa zone de confort en nous offrant des morceaux indie rock bien flamboyants et explosifs, à l’image d’ »Alt Shells » mais également « Klonopinterest » et « Florida 2 » où notre protagoniste fait preuve de doutes et de remises en question surtout dans un contexte où les Etats-Unis traversent une crise politico-sociale à l’heure actuelle.
A travers la ballade guitare/voix de « Deep Back » et les morceaux énervés de « Fig » et « Finger It Out », Rebecca Ryskalczyk alerte son auditeur sur les questions de mœurs sexuelles surtout dans une période bien sombre dans notre histoire. Elle se fait plus convaincante sur le spoken-word inquiétant de « Untitled Entitlement » où elle nous balance un concret : « The only people who have truly made me feel uncomfortable are middle-aged white men, fathers of my friends, their fear and repressed sexuality […]Stop letting your sons rape your daughters, stop handing out free murder”. Ce sont ces genres de message qui rentrent et percutent facilement l’auditeur.
Avec Party Naked Forever, Bethlehem Steel reste dans son élément mais en ajoutant une bonne dose d’urgence pour être dans le coup. Le groupe new-yorkais continue à balancer leur mélange d’indie rock et de pop-punk bien agressif avec des textes plutôt bien sentis et des prestations vocales à en faire pâlir une certaine Adrianne Lenker.
Note: 8/10