En 2014, Julian Casablancas a mis en veilleuse The Strokes pour venir s’éclater ailleurs avec d’autres gars en qui il pouvait faire entièrement confiance. Lui et ses nouveaux acolytes ont formé The Voidz et ont publié un premier album Tyranny qui fut pour le moins pas très bien compris par ses pairs car trop déconcertant. Mais bon, comme c’est Julian Casablancas, on lui pardonne volontiers et ils ont promis de se rattraper avec ce second disque Virtue.
Voici donc quinze nouvelles compositions à la croisée du rock indé, de la pop psychédélique et de l’art-rock avec un bon petit soupçon des années 1980 loin d’être déplaisant mais qui est bien plus concis et plus cohérent que son grand frère. Libre à The Voidz de s’éclater comme bon leur semble avec leur flopée de tubes pour les moins entêtants (« QYURRYUS », « Pyramid Of Bones » résolument vintage) et d’autres dans la veine de The Strokes (« Leave It In My Dreams », « Permanent High School »). Tantôt groovy avec le futuriste « All The Wordz Are Made Up » et le soulful « Lazy Boy » tantôt trop expérimental avec « ALieNNatioN », « My Friend The Walls » et le garage-rock mécanique « Black Hole », le groupe maîtrise un peu plus les codes musicaux qu’à l’accoutumée et sort un peu plus la tête de l’eau.
Malgré quelques moments d’errance, Virtue s’avère être de meilleure facture par rapport à son prédécesseur car moins laborieux. The Voidz se réinvente et nous offre un kaléidoscope de sonorités en tous genres pour prouver encore plus qu’ils sont dans l’originalité. Bref, il faudra patienter pour un éventuel retour des Strokes.
Note: 7/10