Erik Phillips n’a que 23 ans mais possède une maturité pour la moins indéniable. Le jeune auteur-compositeur-interprète originaire de Richmond, dans l’Etat de Virginie (la même ville que Lucy Dacus) et avait publié une poignée d’enregistrements sur des pseudonymes comme Cat Be Damned avec notamment l’album Daydreams en 2016 qui a attiré l’attention du label underground Joy Void. C’est sous son vrai nom qu’il fait son retour avec One.
Il suffit de 10 morceaux pour succomber au mélange d’indie folk et de bedroom-pop d’Erik Phillips. De « Happen » à « Keep » sans oublier les mélancoliques « Coming » et « Interstate 95 » mais encore « Make » et « Secret », on rentre dans la vulnérabilité du jeune homme qui a de quoi rappeler Azure Ray mais aussi le roster de Saddle Creek du début des années 2000. C’est tout simplement la sensibilité des compositions intimistes qui font toute la beauté de ce One et bien évidemment les allures DIY/bedroom-pop et l’interprétation à fleur de peau d’un jeune homme qui décrit comment son entourage se comporte face à quelconque situation et à quel point cela l’affecte. En 23 minutes, la magie opère et Erik Phillips envoie du rêve avec cet opus touchant.
Note: 9/10