Le statut actuel d’Air est pour le moment indéterminé car on ne sait pas vraiment ce que va nous réserver le duo pour l’avenir. Tout ce qu’on sait pour le moment, c’est que Jean-Benoit Dunckel, alias JB Dunckel, ne compte pas croiser les bras. Lui qui s’était déjà essayé en solo a décidé de revenir en pleine forme avec son nouvel album intitulé H+.
Sans surprise, on retrouve son électro-pop voyageur et cinématographique qui a tant fait la renommée du duo à travers ce nouveau disque solo. Mais avec un petit plus ceci dit. En effet, JB Dunckel a décidé d’opter pour la force obscure malgré ces envolées aériennes si chères qui persistent sur l’introduction cosmique de « Hold On » mais encore la basse bourdonnante de « Love Machine » ou les claviers cotonneux de « The Garden ». La voix de notre hôte est traitée ici comme une texture, quelque chose que nous n’avions jamais entendu chez Air ou chez le bonhomme
H+ fait donc référence à des thématiques plus sombres comme 1984 de George Orwell mais aussi la série du moment Black Mirror à travers cette odyssée claire-obscure. Les thèmes sombres contrastent avec ses instrumentations intergalactiques notamment sur « Transhumanity » et les nappes synthétiques atmosphériques de « Slow Down The Wind (Up) » en passant par « In Between The Two Moons » et « Ballad Non Sense ». Tous ces arrangements sont présents à travers ce voyage rétro-futuriste pour la moins inquiétante mais qui fait éclater le talent de JB Dunckel au grand jour avec ou sans son partenaire de crime.
Note: 7.5/10