En l’espace de deux albums et en une décennies de carrière, Botibol a réussi à se faire une place sur la scène indie hexagonale et ce sans aucun souci. On avait laissé Vinent Bestaven avec un mini-EP paru en tout début de l’année 2017 (chroniqué ici) qui laissait entrevoir une future sortie d’ici peu de temps. Et bien il aura fallu attendre deux ans pour que le futur troisième opus arrive et il se nomme La Fièvre Golby.
Cinq longues années que Botibol n’avait pas publié de véritable disque et cela commençait à tarder. En fin de compte, le musicien bordelais lui n’a rien perdu de son savoir-faire avec ces compositions indie folk insouciantes et mélodiques notamment sur le titre introductif nommé « Roses Gloves » mais également « Luna » et « Valleys ». On peut qualifier cet album de retour aux sources comme l’atteste des morceaux comme « When Heroes Chill Out » et « The Last Moth » qui font preuve d’une précision minimaliste bluffante.
Au milieu de ruptures amoureuses et d’autres regrets que laissent échapper son auteur, La Fièvre Golby fait parler les instruments tandis que la musique vit harmonieusement dans une pièce. La pop-folk aux douces saveurs des années 1970 rappelant parfois les heures de gloire de Timber Timbre et de Jean-François Roubaix donne un goût plus qu’impalpable aux oreilles notamment sur des perles soyeuses telles que « The Reason Why » et « Vertigo » avant que la conclusion nommée « Medals » vienne clôturer la cérémonie religieusement. En fin de compte, ce troisième album était vivement attendu et ne déçoit en aucun cas.
Note: 8/10