En 2018, Peel Dream Magazine avait fait parler de lui avec leur premier album nommé Modern Meta Physic. Suite à cela, le projet du musicien new-yorkais Joe Stevens a figuré parmi les plus grands espoirs en matière de shoegaze et de dream-pop. Deux ans plus tard, il est attendu au tournant avec son successeur intitulé Agitprop Alterna.
Dès les premières notes de l’introduction qu’est « Pill », le ton est donné avec sa fusion entre bedroom-pop et shoegaze du plus bel effet aux guitares mises en avant, sa rythmique galopante et ses synthés grésillants. Peel Dream Magazine en rajoute une couche avec ce périple musical inventif et psychédélique avec « Emotional Devotion Creator » et « It’s My Body » qui suivent avec ses voix vaporeuses ou encore « Escalator Ism » qui privilégie les riffs saturés et légèrement traficotés.
Agitprop Alterna est également notable pour ses propos. En effet, Peel Dream Magazine a accentué ces propos plus engagés qu’à l’accoutumée comme le prouve le message affiché sur la pochette. Il est question d’attaque à la liberté personnelle sur Internet par les pratiques illégales de consommation et autres techniques marketing douteux comme le souligne des titres à l’image de « Brief Inner Mission » ainsi que de « Too Dumb » et « Permanent Moral Crisis ».
Se voulant être un chaînon manquant entre Broadcast et Stereolab mais encore Yo La Tengo et My Bloody Valentine sur « NYC Illuminati » aux rythmiques krautrock, Joe Stevens s’autorise quelques moments expérimentaux avec des bidouillages qui surgissent sur « The Bertolt Brecht Society », « Do It » et « Up and Up ». Agitprop Alterna ne décevra pas ceux qui ont apprécié son premier album en raison de son contenu plus aventureux et plus attachant qu’auparavant que nous offre Peel Dream Magazine pour tenir bon en cette période.
Note: 8.5/10