En l’espace de deux disques, The Districts a réussi à se faire une place sur la scène indie rock américaine. La dernière fois que le groupe de Pennsylvanie a fait sensation, c’était avec leur second disque Popular Manipulation paru en 2017 et qui avait rencontré son succès. Seulement tout est allé trop loin et parfois prendre du recul est nécessaire surtout pour le quatuor qui revient la tête froide avec You Know I’m Not Going Anywhere.
Après des mois d’introspection et de remise en question, Rob Grote et sa bande se remettent en selle. Et si la fougue s’est quelque peu estompée sur ce You Know I’m Not Going Anywhere comme l’atteste l’introduction indie folk aérienne et spirituelle qu’est « My Only Ghost », la passion perdure. C’est notamment le cas pour des titres pop tels que « Hey Jo » qui suit ou encore « Cheap Regrets » et le sautillant « Velour and Velcro » qui confirme un virage musical plus large qu’auparavant.
Un peu de renouveau ne fait pas de mal mais The Districts mise tout sur l’éclectisme. Ce n’est pas pour rien que l’on retrouve des morceaux aussi bien touchants (« Changing », « Descent » et « 4th of July ») que psychédéliques (« Dancer ») et plus électriques avec « Sidecar » et les influences 80’s de « Cheap Regrets ». Il en ressort tout de même un disque plus réfléchi et plus ouvert sur le monde montrant que le quatuor de Philadelphie acquiert une incroyable maturité au fil du temps et il est clair qu’ils iront quelque part avec ce petit côté en plus.
Note: 7.5/10