Personne n’a pu échapper à la tornade Clairo à l’été 2019 avec son premier disque nommé Immunity (chroniqué ici). La jeune musicienne américaine Claire Cottrill a par la suite vu sa popularité se décupler avec son univers musical smooth et attachant qui prendra une tournure pour la moins surprenante avec son successeur nommé Sling.
Pour beaucoup d’entre nous, l’année merdique qui s’est écoulée nous a tous chamboulé. C’est aussi le cas de Clairo qui a vu son monde sens dessus dessous, à un tel point qu’elle a trouvé refuge afin de prendre soin de sa santé mentale. S’inscrivant dans la logique du « plus je connais les hommes plus j’aime mon chien », Claire Cottrill ira cicatriser ses maux les plus profonds à travers cette production volontairement rétro et très 70’s dans l’âme avec entre autres l’introduction nommée « Bambi » qui plante le décor mais aussi « Partridge » et « Zinnias ».
L’industrie musicale n’a pas été tendre envers elle ni la gente féminine (et c’est récemment que cela bouge avec le mouvement #MeToo de la musique) et c’est ce que Clairo compte mettre en lumière. Avec des ballades aux arrangements peaufinés que sont « Blouse » sans oublier « Harbor » et « Just For Today », la jeune américaine fait parler ses angoisses et son anxiété qui auront de quoi résonner aux jeunes de son âge en raison de la pandémie mondiale. Il n’empêche que Sling soit une sacrée surprise avec « Joanie » et « Reaper » des plus somptueux où le virage très 70’s est parfaitement assumé et ira nous enivrer jusqu’au final nommé « Management ».
Note: 8/10