Rose Mercie avait laissé un souvenir impérissable en 2018 avec leur premier album (chroniqué ici). Le supergroupe 100% féminin composé des membres du groupe La Ligne Claire et Belmont Witch ont réussi à se démarquer de la sphère indie rock underground parisien avec leurs mélodies efficaces et percutantes. De l’eau a coulé sous les ponts et elles reviennent en pleine forme avec leur successeur qui s’intitule ¿ Kieres Agua ?.
Les parisiennes continuent de nous enivrer avec leur subtil mélange entre post-punk et indie pop lo-fi qui fait son effet sur ces neuf compositions calibrées et instantanées. Prônant le féminisme pouvant être également signe de catharsis sur des titres placés sous le signe de l’improvisation avec notamment l’introduction nommée « Un château » plantant le décor et montrant l’alchimie indéniable également sur « Regresar » et « Dinosaur », Rose Mercie retient toute notre attention avec cet univers DIY si attrayant.
Sur ¿ Kieres Agua ?, Rose Mercie n’hésite pas à emprunter des voies dignes d’Electrelane, de The Slits ou encore de Lizzy Mercier Descloux pour se démarquer de la norme avec des histoires aussi bien fantaisistes que saisissantes. Le superquatuor parisien mené par l’intrépide musicienne Michèle Albertini continue de nous mettre sens dessus dessous de la bonne manière avec « Sweet Place » ainsi qu’avec « La douceur » et « Des pierres » où chaque influence est distillée avec parcimonie. Passant des terrains plus rythmés avec « Chais pas » et d’autres plus contemplatifs avec « Witching », ce second disque de Rose Mercie renforcera un peu plus la cohésion du supergroupe parisien qui étonnera pour cette volonté de concilier des considérations intimes et universelles.
Note: 8/10