En l’espace de deux disques, Liela Moss a réussi à se faire une place sur la scène musicale britannique. On se souviendra longtemps de son prédécesseur Who The Power paru en 2020 qui nous a autant ensorcelé (même si il ne fut jamais chroniqué ici) la faisant sortir du lot. Allons savoir ce qu’elle nous a réservé pour ce nouvel album intitulé Internal Working Model.
Creusant un peu plus le sillon de cette musique un brin plus expérimentale et complexe, Liela Moss vient avec un but précis: celui de se connecter avec les gens par tous les moyens. Et en ce sens, la londonienne emprunte un virage un brin viscéral et percutant qui se ressent à travers des titres denses à l’image de « Empathy Files » en guise d’ouverture avant de prendre le large avec « Woo » et « Come and Find Me ».
Pour cette nouvelle aventure musicale, Liela Moss est plutôt bien entourée. Elle n’hésite pas à convier Gary Numan que l’on ne présente plus le temps d’un « Vanishing Shadows » résolument expérimental ou encore Jehnny Beth de Savages qui sort du carcan une fois de plus sur un « Ache In The Middle » des plus lancinants. Après un tour de passe-passe bien inquiétant avec « The Wall On The Floor » et « New Day », la membre de The Duke Spirit vise encore plus haut avec le final intrépide et intense du nom de « Love As Hard As You Can » en compagnie de Dhani Harrison. Il en résulte un Internal Working Model absolument surprenant mais ô combien puissant montrant une Liela Moss qui réussit à se connecter avec sa communauté de façon efficace.
Note: 8/10