Depuis plusieurs années, Blondshell fait son nid sur la scène indie rock américaine. De son vrai nom Sabrina Teitelbaum, l’auteure-compositrice-interprète née à New-York mais basée à Los Angeles a perfectionné son univers musical à coup de sorties remarquables avec sa formation BAUM (qu’elle a formé avec Yves Rothman) avant de signer son véritable premier long-format tant attendu.
À l’écoute de ce premier album événement, on devine aisément les influences qui ont forgé le caractère musical de Blondshell. Prenez une dose de grunge et un zeste de Britpop, vous obtiendrez des titres acérés et incisifs à l’image du morceau d’ouverture nommé « Veronica Mars » résolument viscéral avant de prendre de l’ampleur avec « Olympus » et « Salad » sentant bon les années 1990.
Blondshell maîtrise avec beaucoup de réussite ses influences musicales. En alternant couplets calmes et refrains électriques sur « Kiss City » ou encore sur « Sepsis » ainsi que des moments beaucoup plus pop avec « Sober » et « Joiner », la musicienne américaine brille de mille feux tout en marchant sur les pas de la regrettée Dolores O’Ridan mais aussi de Courtney Love et Liz Phair. Elle n’hésite pas non plus à nous émouvoir avec son interprétation majestueuse sur « Dangerous » qui est une conclusion éthérée et ô combien lyrique faisant toute la richesse de ce premier album événement. À suivre de très près.
Note: 8/10