Parmi les actes les plus prolifiques de la scène musicale actuelle, on peut également citer April March. La musicienne née à New-York n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs avec son style musical souvent imité mais jamais égalé. Deux ans après sa collaboration avec Olivia Jean (chroniqué ici), elle retente l’expérience de la collaboration avec le duo normand Staplin avec un nouvel album à la clé nommé April March Meets Staplin.
Les deux entités forment très vite une parfaite osmose musicale car leur musique volontairement rétro réussit à nous déconnecter du quotidien. Les influences yéyé sont une fois de plus mises en avant dès le départ avec le très psychédélique « Ton rayon vert » où l’interprétation d’April March reste toujours aussi envoûtante mais également le brumeux « Alfie’s Solomon Hush » et le sucré « Les fleurs invisibles » qui suivent. Les allures 60’s possèdent un élan d’intemporalité et on ne va pas s’en priver.
Passé l’excellent instrumental trippy nommé « Ombres », April March Meets Staplin nous promet un voyage musical hors du commun. Entre élans pop (« Parti avec le soleil »), indie rock faussement suranné (« L’horizon ») et soupçons soulful (« Guy B. »), le supergroupe impressionne et fascine de bout en bout. Délicat de A à Z avec « Villain’s Whisper », « Underneath The World » ou bien avec « Natalie », April March Meets Staplin est notable pour ses nuances et ses contrastes tout en restant acidulé et trippy. Un pur moment de musique rétro intemporel.
Note: 7.5/10