Et si la rentrée est l’occasion pour sortir de la norme ? Le dernier exemple en date se nomme Sprain qui continue de faire leurs preuves sur la scène rock expérimentale avec une discographie des plus indéniables. Ici, ils livrent sans conteste leur disque le plus ambitieux, à savoir The Lamb as Effigy.
En mêlant sans vergogne noise-rock, post-rock, darkwave et rock expérimental, Sprain compte jouer avec nos sens pendant 1h36 chrono. En misant sur les montées en puissance remarquables notamment sur « Man Proposes, God Disposes » qui ouvre le bal avant d’enfoncer le clou avec les terrifiants « Reiterations » et « Privilege of Being ».
The Lamb as Effigy est un disque riche en contrastes, allant du magnifique à la laideur, de l’accessible à l’effroyable, la bête curieuse qu’offre Sprain nous joue des tours comme bon leur semble, comme l’atteste ces tours de manège hantés que sont « Margin For Error » et « The Reclaiming Nude » dépassant largement les dix minutes. Le groupe compte définitivement les chevaux pour de bon avec le final salvateur, avant-gardiste, brutal et harmonieux qu’est « God, Or Whatever You Call It » pendant 24 bonnes minutes des plus denses et tortueux. Vous voilà prévenus.
Note: 8/10