Lors de la fin du monde, Feldup avait étonné son entourage avec son album nommé A Thousand Doors, Just One Key (chroniqué ici). Le musicien français était sorti de la norme avec ses compositions pleines de caractères et d’émotions lui ayant permis de connaître un certain succès d’estime. Voilà qu’il récidive avec son successeur intitulé Stared At From A Distance.
Ce qui a fait la renommée de Feldup est tout simplement cette capacité de transmettre un large panel d’émotions avec une bonne dose d’introspection. Stared At From A Distance ne déroge pas à la règle et ce dès le départ avec « Waters » lançant les hostilités avant de récidiver avec les effrénés « Naked And Afraid » où il déballe ses traumas de façon vibrante et « Dizzy ».
Faisant le pont entre rock alternatif des années 1990 et 2000 mais avec une pointe de modernité, ce Stared At From A Distance détonne pour cette vulnérabilité résolument brute. Feldup couche sur papier sa douleur afin d’en résulter des titres aussi bien denses que cathartiques tels que « Fear of Abandonment » et « Moments Of Sobriety » soufflant le chaud et le froid. Cette montée en puissance vertigineuse exprimée à travers « Death Of An Illusion » et « It Never Leaves » atteignent un point de non-retour avant l’explosion sonique finale des plus redoutables.
Passé un « To Love Never » en guise d’accalmie finale, cette thérapie musicale que propose Feldup n’a pas fini de nous émouvoir. Avec Stared At From A Distance, le musicien parisien maîtrise avec brio les ambiances pour un résultat plus qu’impressionnant.
Note: 7.5/10