Barbarossa – Imager

Barbarossa_-_Imager

 

Il était géant l’album Bloodlines de Barbarossa, non ? Classé parmi les meilleurs albums de l’année 2013, James Mathé a acquiert beaucoup de notoriété par la suite, à un point qu’un de ses titres nommé « Bloodline » a été utilisé dans un épisode de la série américaine Elementary, classe non ? Maintenant qu’il est dans de beaux draps, le rouquin britannique s’est remis au travail et nous revient en pleine forme avec un nouvel album Imager.

Afin de bien surprendre son entourage, Barbarossa a décidé de prendre un tournant musical sur Imager. Passé la nu-folk planante et sentimentale, ce nouvel album est plus électronique et synthétique et les titres électro-pop dansantes comme « Imager » et « Human Feel » représentent à eux deux l’atmosphère de cet album, tant on est submergé par les flots de synthétiseurs et de boîtes à rythme. La pop synthétique est bien maîtrisée sur l’enlevé « Settle » et « Nevada » qui tire son épingle du jeu avec ses synthés cosmiques et vibrants s’associent avec la voix enchanteresse de James Mathé pour un résultat époustouflant.

Côté guests, on retrouve « Home » où il convie José Gonzalez pour un résultat qui atteint des sommets. Le côté sentimental et aérien de Bloodlines n’est pas non plus bien loin notamment sur la triptyque « Dark Hopes », le crépusculaire « Silent Island » (avec la participation de Katy Young, chanteuse du groupe Peggy Sue) ainsi que le terriblement poignant « Muted » qui mériterait parfaitement sa place sur son prédécesseur.

Barbarossa s’est réinventé sur son troisième album Imager sous peine de surprendre les aficionados de la première heure. Mais de toutes façons, on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est un choix tout à fait respectable de sa part même si on ne parvient pas toujours à déceler une profonde émotion semblable à celle de Bloodlines sur certains morceaux, la faute à une production trop léchée. Mais toujours est-il qu’il aime faire voyager ses auditeurs à travers des contrées imaginaires et il a un sacré don pour ça.

Note: 7.5/10