Le groupe de San Diego mené par le chanteur/guitariste Brandon Welchez et le guitariste Charles Rowell est un adepte de la salsa-punk depuis 2008. Lorsque viennent s’ajouter d’autres membres du groupe, Crocodiles est devenu une machine à sortir au moins un album par an. Les enfants spirituels de The Raveonettes et de The Jesus and Mary Chain étant petit reviennent avec un cinquième opus sobrement intitulé Boys.
Rien de nouveau sous le soleil de San Diego, Crocodiles reprend sa recette qui fait mouche à savoir son subtil mélange de shoegaze et de noise pop psychédélique sur fond de riffs de guitare noisy, de reverbs ainsi que la voix de Brandon Welchez. Comme son prédécesseur Crimes of Passion, le groupe s’aventure dans des sphères de plus en plus pop avec des titres comme « Crybaby Demon » aux influences très Primal Scream, « Foolin’ Around », « Peroxide Hearts » ou encore « Transylvania ».
A l’écoute de cet album, on sent vraiment que Crocodiles s’est reposé sur ses lauriers en se contentant du minimum. Des titres plus noisy comme « Do The Void », « Hard » ou encore « Peroxide Hearts » auraient mérité d’être plus profonds comme des titres plus calmes avec les ballades oniriques « The Boy Is A Tramp » et « Blue » aux saveurs 60’s assumées. Pour chercher un peu d’originalité, il faudra lorgner du côté de « Kool TV » aux sonorités latino bien prononcées.
Au final, Boys suit la lignée de Crimes Of Passion, c’est-à-dire un disque très pop sans révolutionner le genre. Crocodiles s’est contenté du peu pour nous offrir un album sympathique sans plus. On aurait vu quelque chose de plus piquant et plus foufou sur Boys honnêtement.
Note: 7/10