Diane Coffee est un génie incompris. Ancienne star Disney durant sa jeunesse, il est batteur du groupe Foxygen à ses heures perdues et a sorti un très bon album My Friend Fish il y a deux ans de cela et tout le monde s’en foutait. Ayant compris que le groupe californien peut parfois être un jukebox bordélique (comme le prouve leur dernier album …And Star Power l’an dernier), il suit ses compatriotes dans leur délire. Et ça donne le second album Everybody’s A Good Dog.
Contrairement à …And Star Power qui m’a laissé un goût amer dans les oreilles car trop décousu, Everybody’s A Good Dog possède un fil conducteur. Comme le veut son auteur, cet opus de 11 titres est une ode à toute la musique des années 1950 à maintenant, allant du rock psychédélique à la soul. Il n’est pas anodin de passer en un claquement de doigts du flower power (« Spring Breathes » et son final prog imprévisible) au doo-wop (« Tams Up », « GovT ») en passant par la pop psychédélique ouatée (le très bon « Soon To Be, Won’t To Be », « Too Much Space Man »). Ça part dans tous les sens mais ça réveille bien.
Morbide lyricalement et animé, voire complètement barré musicalement, Diane Coffee ne s’impose pas de limites et ne se fatigue jamais. Passant du rock’n’roll bien funky et foutrement énergique aux cuivres endiablés sur « Mayflower » à la soul vintage sur « Not That Easy », il a recréé son propre jukebox musical où les New York Dolls, T-Rex et les catalogues Motown et Stax se retrouvent tous en même temps. On peut dire autant du « Duet » avec Felicia Douglass, chanteuse du groupe Ava Luna aux airs de Broadway.
Diane Coffee a donc prouvé qu’il pouvait être encore plus foufou que ses compères, la preuve avec ce Everybody’s A Good Dog totalement groovy et décalé. Si vous voulez prolonger votre été, vous savez quel disque écouter, hein…
Note: 8/10