Merchandise – A Corpse Wired For Sound

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Après s’être cherché un style musical qui pourrait leur coller à la peau, Merchandise a enfin fait ses premiers pas avec un premier album « officiel » nommé After The End en 2014. Le groupe de Floride a troqué son hardcore-punk de leurs toutes premières compositions pour des sons orientés rock 80’s et ce changement leur va à merveille. Et ils continuent leur mutation sur A Corpse Wired For Sound marchant sur les pas de son grand frère.

Dès le premier titre « Flower Of Sex », on sent directement que Carson Cox et ses compères ont tout appris de My Bloody Valentine, The Jesus and Mary Chain et consorts et ça s’entend parfaitement. Ce second album se veut plus consistant et plus hypnotique que jamais et le trio venu de Tampa Bay réussit à cet exercice de style plutôt risqué. On retrouve aussi bien des hymnes taillés pour le stade comme le métronomique « Crystal Cage » et son solo de guitare de fin qui nous emporte au loin ainsi que la parfaite triptyque tubesque qu’est « End Of The Week », l’électro-rock de « Lonesome Sound » sans oublier la synthpop obscure de « Shadow Of The Truth ».

Au milieu de tous ces potentiels tubes résident également les épopées synthétiques de « Right Back To The Start » et de « Silence » rappelant les grandes heures de Depeche Mode. A Corpse Wired For Sound est notable également pour le songwriting majestueux de Carson Cox et de Dave Vassalotti qui signent les paroles désabusées de la pièce maîtresse de 6 minutes qu’est « I Will Not Sleep Here » avec sa punchline crève-coeur: « Blood is thicker than water but both can go down the same drain » mais aussi son départ acoustique qui mue peu à peu en une composition maximaliste où les claviers font bon ménage avec les guitares, sans oublier la voix de Carson Cox qui prend des élans de Morrissey par moments.

En somme, Merchandise a définitivement trouvé sa voie musicale et A Corpse Wired For Sound sonne comme leur manifesto. A mi-chemin entre noise pop, shoegaze et new wave, le trio de Floride prend un plaisir à nous montrer leur talent complètement étonnant et on n’ose pas imaginer que c’était le même groupe qui faisait du punk hardcore il y a 4 ans de cela maintenant.

Note: 8/10