Machinedrum – Human Energy

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Machinedrum est partout et personne ne peut le stopper. Le grand maître de la bass music et nouvel ambassadeur du label Ninja Tune possède une bête de discographie mais bon, ça tout le monde le sait. Et ce qui est sur, c’est que Travis Stewart transmet des ondes positives à travers sa musique, un peu comme Human Energy, sa nouvelle trouvaille aussi excitante qu’une canette de Red Bull.

Le principal intéressé explique au sujet d’Human Energy que c’est « un échange d’énergie à travers le son. Nous vivons des temps sombres et avec autant d’énergie négative dans le monde, je voudrais être la voix rare de l’optimisme ». Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce nouvel opus réveille aussi notre organisme que notre esprit. Après une introduction éthérée du nom de « Lapis », on est parti au quart de tour avec un « Morphogene » avec Ruckazoid et un « Angel Speak » aux côtés de MeLo-X. Entre bass music, glitch et trap, l’américain vient nous réveiller comme pas possible. Gare aux oreilles fragiles !

Avec son lot d’invités prestigieux comme la chanteuse D∆WN sur l’énergique « Do It 4 U » avec son final frôlant la drum’n’bass, le chanteur neo-soul Jesse Boykins III sur l’excellent titre cristallin « Celestial Levels » entre glitch et hip-hop ou la canadienne Rochelle Jordan sur l’extatique « Tell U », Human Energy donne un bon coup de pied là où ça fait du bien. Machinedrum secoue parfaitement bien ses influences afin de nous offrir une expérience audio-visuelle absolument renversant comme la trap hyperactive de « White Crown » conviant le guitariste metal Tosin Abasi sans qu’on entende les riffs grondants. Et c’est aussi ça l’atout de Human Energy, c’est que les invités sont utilisés comme étant une texture sonore et ça fait ses merveilles comme sur la rythmique hyper complexe et explosive de « Dos Puertas » avec le nouveau venu Kevin Hussein. Et bien évidemment, des pièces plus ambient s’implantent ( ) afin que l’auditeur puisse reprendre son souffle pendant un petit bout de temps.

Ces quinze pièces intenses fonctionnent un peu comme des boules de chakra qui s’implantent dans notre organisme afin de provoquer une envie furieuse de bouger dans tous les sens. Et ce n’est pas pour rien que Machinedrum excelle dans ce domaine avec sa nouvelle trouvaille qu’est Human Energy où les accents pop/R&B se confrontent sans soucis aux sonorités glitch, jungle, trap et expérimental de l’américain.

Note: 8/10