Nota bene: Cette chronique a été rédigée en novembre 2016 et a été mise à jour en janvier 2017. Et pour être honnête, je ne savais même pas que Hundreds avait sorti un nouvel album à l’époque.
Si vous ne connaissez pas encore Hundreds, ne tardez plus car c’est un duo électro-pop allemand chic et choc. Composé d’Eva (chant) et de Philipp Milner (instruments), les frangins sont accompagnés du percussionniste Florian Wienczny et ont publié à l’heure actuelle deux disques actuels – Hundreds en 2010 et Aftermath en 2014 – et récidivent avec un troisième disque Wilderness paru en ce mois de novembre.
A l’écoute de cette troisième livraison, on sait directement que les hambourgeois ont un béguin pour des ambiances cinématographiques qui habillent à merveille leur pop avant-gardiste. Il suffit d’écouter les raffinés « Wilderness », le tribal « Bearer & Dancer » ou la plus légère « Un-Unify » pour voir que Hundreds est un duo énormément inspiré. Entre les percussions glaciales, les mélodies sombres jouées soit au piano soit aux synthés et la voix bouleversante d’Eva Milner qui est au sommet sur le déchirant « What Remains », nul ne doute qu’il laisse parler leurs influences.
On peut diviser l’album en deux: une première partie plus sombre et froide et une seconde on ne peut plus enjouée avec des joyaux comme « Spotless » ou encore le rythmé « Lily ». Affirmant ses influences trip-hop sur « Black Sea », électro façon Radiohead ou Kraftwerk sur « Unfolded », Hundreds ne laissera personne insensible. Il suffira également des instrumentaux frissonnants placés en fin d’opus que sont « Take It Down » et « Picking Pieces » pour être convaincu de la relève de l’électro-pop à l’allemande. Un disque élégant et poétique.
Note: 8/10