Il y a moins d’un an, The Brian Jonestown Massacre nous a présenté leur album Third World Pyramid (chroniqué ici). Anton Newcombe et ses sbires enchaînent sortie sur sortie sans aucun manque d’inspiration et c’est ce qui fait la réputation du groupe. Alors quand ils nous présentent leur seizième opus (!) nommé Don’t Get Lost, on sait déjà à quoi s’attendre.
Et bien à du Brian Jonestown Massacre pardi, ce n’est plus un secret pour personne. Don’t Get Lost démarre en trombe avec l’ouverture psychédélique hypnotique de huit minutes nommée « Open Minds Now Close » qui a de quoi mettre l’auditeur dans l’ambiance. Anton Newcombe dégaine sa lourde et hybride artillerie avec ce mélange musical indescriptible sur « Melodys Actual Echo Chamber » (n’y voyez aucun rapport avec Melody Prochet, l’ex de Kevin Parker) flirtant aussi bien avec le dub, le jazz et le krautrock mais également les influences Madchester sur « Acid 2 Me Is Worse Than War », électro-jazzy sur « Geldenes Herz Menz » ou plus acid avec l’étonnant « Ich Bin Klang » qui clôt l’opus.
Rassurez-vous, on retrouve les recettes qui ont longtemps fait la réputation du groupe, notamment avec « Resist Much Obey Little » et autres « Nothing New To Trash Like You ». N’oublions pas non plus la pléthore d’invités comme Emil Nikolaisen mais également Shaun Rivers qui pose sa voix sur « One Slow Breathe » qui est du BJM pur jus mais également Tim Burgess des Charlatans sur « Fact 67 » dont le riff ressemble étrangement à « A Forest » de The Cure mais la vraie MVP reste la canadienne Tess Parks. Depuis qu’elle et Anton Newcombe ont collaboré ensemble, leur alchimie est sans équivoque. Et avec sa voix incroyable, elle continue de nous surprendre sur des morceaux comme sur l’ambiance chaude de « Groove Is In The Heart », « Throbbing Gristle » ainsi que « Dropping Bombs On The Sun ». Un petit régal.
Malgré sa longueur, The Brian Jonestown Massacre nous offre un produit purement psychédélique qu’est Don’t Get Lost. Alors on peut se perdre facilement en raison de son grand nombre d’influences musicales et son petit manque de fil conducteur mais Anton Newcombe et ses compères suivent quasiment la même démarche que Spacemen 3 dont l’hommage est implicite sur ce seizième opus. Alors, que vont-ils nous réserver pour 2018 ?
Note: 8/10
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