Totalement inconnus au bataillon, Vundabar continue son bonhomme de chemin de son côté. Auteur de deux albums injustement sous-estimés, le trio de Boston est du genre à mélanger indie rock avec des influences allant de la surf-pop au power-pop en passant par les allures new wave. Et pourtant, ils n’ont toujours pas dit leur dernier mot avec leur troisième opus intitulé Smell Smoke.
Et on ne change pas une équipe qui gagne; Vundabar est de retour pour botter le cul de pas mal d’auditeurs avec cette nouvelle galette. C’est avec des morceaux bien accrocheurs et finement ciselés à l’image de « Acetone », « Tonight I’m Wearing Silk » et de « No People To Person » qui nous font prendre conscience que le trio revient de loin et pour de bonnes raisons. Son leader Brandon Hagen a en effet accompagné un de ses proches dans une bataille féroce de quatre ans contre la maladie et les conséquences néfastes qui en découlent.
Ainsi, le thème général de Smell Smoke repose sur la santé et sur les fortes chances de tomber malade dans une Amérique bien trop capitaliste où les soins sont toujours exhorbitants. Les textes ayant part d’autobiographie de Brandon Hagen contrastnt avec les compositions catchy que sont « Big Funny », « Diver » mais aussi « A Man Loses His Hat ». On pourra féliciter ses talents de compositeur avec « Tar Tongue » ainsi que le plus agressif « $$$ » dépassant allègrement les 6 minutes. Il ne fait aucun doute que ce troisième album montre Vundabar au sommet de son art qui n’hésite pas à articuler la question à propos de notre propre mort. On parie qu’ils vont enfin percer.
Note: 8.5/10