Rares sont les artistes et groupes qui possèdent une discographie à une qualité plus que constante. Et Okkervil River répond à cette catégorie. Après nous avoir fait tirer une larme avec son septième album Away (chroniqué ici), la bande de Will Shelff a connu une réorganisation avec l’arrivée de nouveaux membres et continue sa trajectoire comme si de rien n’était avec leur successeur intitulé In The Rainbow Rain.
Okkervil River est toujours avide d’expérimentations sonores et de renouveau donc ce n’est pas un hasard si le huitième opus est signe de changements. S’ouvrant sur « Famous Tracheotomies », Will Shelff est du genre à intégrer de nouveaux arrangements en faisant intervenir les synthés tandis qu’il décide de raconter la fois où il a subi la trachéotomie qui lui a failli coûter la vie. Beaucoup de révélations sont faites au cour de ce In The Rainbow Rain et malicieusement amenés comme la valse cuivrée de l’enflammé « The Dream and The Light » ainsi que la montée d’émotions des morceaux pop-rock d’autrefois de « Love Somebody » et de « Pulled Up The Ribbon ».
Okkervil River se livre comme jamais à travers ce nouvel opus et nous offre des moments pour les moins mémorables, à commencer par « Don’t Move Back To L.A. », « Shelter Song » et par « External Actor » où chaque mot est pensé et chaque arrangement est peaufiné comme il se doit. Soufflant le chaud et le froid, les déboires de la vie et les lueurs d’espoir, In The Rainbow Rain est un énième coup d’éclat dans la discographie du groupe d’Austin qui n’en finit pas de nous étonner jour après jour.
Note: 8/10