Que le monde entier se rassure, cette année sonne également le grand retour d’Elysian Fields. Le groupe new-yorkais formé par le duo charismatique Jennifer Charles et Oren Bloedow n’avait pas donné de signe de vie depuis leur huitième album Ghosts of No paru en 2016 sur le label Vicious Circle Records. Cette année, ils continuent leur lancée avec leur nouveau disque intitulé Pink Air cette fois-ci chez Microcultures.
Elysian Fields revient plus bluesy que jamais à travers des ritournelles indie rock sombres mais non dénués de sensualité, comme l’atteste des titres comme « Storm Cellar » qui ouvre le bal de façon élégante mais aussi « Beyond The Horizon » et « Tidal Wave ». Tandis que Jennifer Charles passe des messages politiques percutants et forts en caractère avec sa voix toujours aussi prédatrice tandis que le reste du groupe nous offre des morceaux bien abrasifs et rêches à l’image de « Karen 25 », « Philistine Jacknife » et autres « Dispossessed ».
Entre les riffs saturés, les lignes de basse sludge résolument visqueuses et les rythmiques plombées, il n’y a qu’un pas et tout au long de ce Pink Air, l’atmosphère se fait bien troublante tout au long de ces onze morceaux. Que ce soit sur « Household Gods » ou sur « Knights Of The White Carnation », Elysian Fields ne baisse jamais l’intensité tandis que notre hôtesse sait passer d’un message à un autre en allant vers des histoires plus intimistes qui nous achèvent en plein cœur. Pour ce neuvième album, le groupe new-yorkais est au sommet de leur créativité avec ce disque immense et intense dont on ne ressort pas indemne.
Note: 8/10