En 2016, Rouge Congo avait fait une forte impression avec leur premier EP intitulé White Stairz (chroniqué ici). Le groupe venu de la scène rémoise après The Shoes, Yuksek et les plus récents Brothers, nous a régalé avec leur électro-pop sautillant et riche en vitamines. Et c’est dire qu’ils se sont fait attendre avec un premier album et bien le voici pour ce mois de novembre s’intitulant L’Île Noire.
Effectuant un virage à 90° selon leurs ambitions personnelles, Rouge Congo a décidé d’adapter une musique beaucoup plus accessible qu’à l’accoutumée. Résultat des courses, on est à mille lieues des titres mémorables et sautillants à l’image de « White Stairz » et « Love Affair ». Il suffit d’écouter des tubes résolument french pop aux airs 80’s comme « La fille aux couleurs éternelles », « Monde inversé » et autres « Le message ».
Et c’est dire que le choc est quelque peu brutal sans compter que le chanteur, guitariste et claviériste Clément Timsit a parfois recours à l’Auto-Tune sur certains moments. Pour le reste, on pourra tout de même relever quelques petites bonnes trouvailles telles que « Pays lointain » conviant la regrettée chanteuse locale Paulette Wright décédée il y a quelques mois de cela mais aussi « Terre brune ». Il faudra attendre le dernier morceau « Le réveil » pour revenir un peu aux bases de ce que fut la musique de Rouge Congo il y a deux années de cela.
On ne pourra pas empêcher le combo rémois de se renouveler à chaque sortie et L’Île Noire ira conquérir une fanbase beaucoup plus large grâce à leur électro-pop plus accessible faisant mouche sur certains moments.
Note: 7/10