En tout cas, elle nous laisse toujours des souvenirs impérissables la Mayra Andrade. Depuis son premier album nommé Navega en 2006 contenant entre autres le mémorable « Comme s’il en pleuvait », la chanteuse capverdienne résidant à Paris a depuis peu séduit son auditoire avec des albums enchanteurs jusqu’à son désormais classique Lovely Difficult paru en 2013 qui lui a valu une nomination aux Victoires de la Musique. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et la voici de retour en ce début d’année avec le très attendu album nommé Manga.
C’est entre Paris et Abidjan en passant par Lisbonne que la ravissante capverdienne a puisé son inspiration pou ce nouvel opus. Mayra Andrade accompagné d’une pléthore de producteurs et de beatmakers ivoiriens et sénégalais ira réunir tonalités occidentales, pop tropicale et sensualité afro avec une sensibilité urbaine actuelle pour ce nouvel opus toujours aussi enchanteur et tropical. Dès le premier titre plutôt rythmé du nom de « Afeto » synthétisant le nouveau style de la chanteuse mais également « Pull Up », « Limitason » et « Segredu » qui s’inscrivent dans la même lignée où la pop urbaine et les musiques traditionnelles afro ne font plus qu’un.
Beaucoup de coups de coeur sont à prévoir tout au long de ce Manga mais honnêtement l’hymne à la diaspora capverdienne qu’est « Vapor di Imigrason » est celui qui nous a le plus touché dans le lot sans oublier les morceaux plus classiques qui nous ont fait aimer la chanteuse comme « Kodé » et « Plena ». Entre rythmiques acrobatiques sur « Plena », « Tan Kalakatan » et « Badia » et pur moment de douceur avec la ballade acoustique nommée « Guardar Mais », Mayra Andrade sort du lot avec Manga qui est à coup sûr son disque le plus osé mais toujours aussi charmant. Un peu de soleil capverdien en ce mois de février ne fait pas de mal.
Note: 8/10