Cass McCombs – Tip Of The Sphere

En 2016, Cass McCombs avait connu la consécration avec son album Mangy Love (chroniqué ici). Le musicien californien avait marqué au fer rouge son classique indie folk de cette année avec ses morceaux rêveurs et alléchants. Après s’être offert une pause aux côtés de son groupe The Skiffle Players l’an dernier (chroniqué ici), le voici de retour avec son neuvième opus nommé Tip of the Sphere.

Une fois de plus, Cass McCombs revient nous enchanter avec son indie folk teinté de classic rock mais également de petites touches subtiles de psychédélisme loin d’être déplaisant. Résultat des courses, on se laisse embarquer dès les premières notes de « I Follow The River South To What » résolument hypnotique avec sa rythmique emballante, ses guitares entêtantes et son ambiance psychédélique comme on en fait plus.

L’interprétation classieuse du californien sait jouer aux montagnes russes comme bon lui semble sur d’autres morceaux plus courts mais intenses à l’image des sonorités far west de « The Great Pixley Train Robbery » ou encore l’hommage à l’artiste mexicain Juan Gabriel intitulée « Estrella ». Au milieu de ces ritournelles puissantes comme « Sleeping Volcanoes » où il anticipe l’Apocalypse (« Help me Armaggedon, help me Armaggedon/Help me to be calm ») et « Sidewalk Bop After Suicide », Cass McCombs n’oublie pas pour autant des moments plus calmes et somptueuses avec notamment les ambiances aquatiques de « Real Life », le résolument planant « Tying Up Loose Ends » ou la ballade au piano nommée « Absentee », histoire de jouer avec les contrastes.

Il faut considérer Tip of the Sphere comme un opus divisé en deux avec une première partie plus accessible et une seconde plus expérimentale et audacieuse où Cass McCombs n’hésite pas à se lancer dans le spoken-word sur les méditatifs « Prayer For Another Day » et « American Canyon Sutra ». Ces morceaux préparent le second plat de résistance placé en toute fin d’album avec la conclusion de 10 minutes nommée « Rounder » avec un pedal steel qui nous emmène dans des contrées Americana de façon subtile. Il ne fait aucun doute que notre californien atteint un nouveau sommet de créativité avec son neuvième album qui le verra à la croisée de Kurt Vile, Steve Gunn ou encore de Kevin Morby.

Note: 9/10