Après avoir parlé de Les Louanges il y a peu de temps (chroniqué ici), on poursuit notre quête envers les futures révélations québécoises avec Hubert Lenoir. Son blaze peut vous faire penser à un chanteur de variété des années 1980 qui finirait mal sur RFM mais il s’agit d’un tout nouveau talent qui est à peine âgé de 24 ans. Après avoir conquis son pays natal, voilà qu’il vient inonder nos contrées avec son premier album intitulé Darlène.
Pourquoi est-ce que le Québec raffole de ce phénomène à la gueule d’androgyne ? Tout simplement parce qu’Hubert Lenoir n’est pas un musicien comme les autres. Résolument excentrique, il peut virer vers la glam à la pop française pure et dure en passant par le jazz en moins de deux, que ce soit sur « Fille de personne » divisé en trois parties montant en intensité avant de partir en furie avec ses guitares endiablées et solos de saxophone ou bien même sur « J-C ».
Hubert Lenoir se révèle comme étant une bête de sexe et cela se sent sur des textes bien trop explicites comme sur les influences soft-rock mélodiques de « Recommencer » mais aussi sur le jazzy « Wild and Free » qui porte bien son nom. Parfois les instrumentations laissent place à la voix et prouvent que notre québécois est un fin mélodiste lorsqu’il nous laissent pantois avec ses instrumentaux d’une classe folle comme « Darlène, darling » et « Momo ». Au final, on comprend mieux pourquoi le Québec se l’arrache vu son excentricité et son univers des plus décalés qui séduiront sans doute l’Hexagone.
Note: 8/10