Lloyd – Black Haze

Non, je ne vais pas parler du chanteur R&B américain des années 2000 mais d’un autre Lloyd qui vient de chez nous. Il s’agit d’un trio de frangins parisiens qui possèdent un amour infini pour le classic rock des années 1970 à tendance psychédélique et progressif. Et c’est avec leur premier album Black Haze qu’ils décident de tirer leur épingle du jeu.

Il faudra prendre son mal en patience car Lloyd veut nous en mettre plein les oreilles pendant 58 bonnes minutes. Ne cachant jamais son amour pour Led Zeppelin et consorts, Lloyd mise tout dès l’introduction de 9 minutes nommée « Dreams Overture » où les claviers font bon ménage avec les guitares aériennes sans oublier sa ligne de basse profonde et ses arrangements subtils. On poursuit cette épopée classic rock avec d’autres trouvailles « héroïques » comme « The Fall » aux airs afro-bluesy ou encore le morceau-titre frôlant légèrement les sonorités rumba et les accents 70’s bien sentis sur la ballade nommée « Not A Dreamer » que n’aurait renié Queens of The Stone Age.

Donc oui, Black Haze est paré pour un long voyage musical riche en influences mais parfois un peu pompeux. Avec des passages orageux et tourmentés comme « Prince of Clouds » faisant tout de même intervenir quelques notes de piano pour apaiser la tension ou même « Lust For Dreams » où les guitares interviennent quand on s’y attendait le moins. Lloyd fait parler ses inspirations et son amour pour les 70’s tout au long de ce Black Haze qui contient également « Anger » sans retenue ou une conclusion bowiesque nommée « Delirium » encore un fois longue mais suffisante pour afficher l’ambition musicale du trio.

Note: 6/10