NOUR est un jeune trio qui nous vient tout droit de Tours, jeune berceau du reggae digital, sauf qu’ils sont loin de ces sonorités. Le groupe est composé de Bastien Torre (batterie, stylophone, synthétiseur, voix), François Rosenfeld (basse, orgue électronique, voix) et Thomas Leuwers (guitare, bouzouki, flûte, voix) nous offre un indie rock aux sonorités protéiformes et hybrides comme l’atteste leur premier album Vain Bleak And Iconic.
Composé de huit titres, NOUR est réputé pour brouiller les pistes. Entre Radiohead et Deerhoof en passant par Robert Wyatt, Sigur Rós et autres Clinic, le trio tourangeau est plutôt à dérouter son auditeur que ce soit sur des morceaux comme « Dear Terry » qui ouvre le bal de façon aventureuse mais également les riffs nerveux du puissant « SilverDust » et autres « Pretty Tale » qui n’hésitent pas à impressionner avec leur esthétique lo-fi et noisy.
Totalement labyrinthique et cérébral de A à Z, NOUR est du genre à privilégier des instruments plutôt inédits afin de se démarquer de l’originalité. Entre moments plus calmes avec « A Doleful Rise » et « Lit-Upness » et d’autres riches en contraste comme « Drab » et « Totally Awesome », les tourangeaux arrivent à créer un trouble entre densité et contemplation. S’achevant sur le méditatif mais très bien trop étrange « Guide », Vain Bleak And Iconic est un rêve musical sans queue ni tête mais dont on apprécie l’exercice de style bien particulier.
Note: 8/10
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