En 2015, le trio Haybaby a fait une entrée plutôt discrète avec leur premier album nommé Sleepy Kids (chroniqué ici). Venu de Brooklyn, le groupe mené par la chanteuse et guitariste Leslie Hong est venu mettre les pendules à l’heure avec leur indie rock noisy digne des années 1990 avec un soupçon sludge que n’auraient reniés feu Sonic Youth. Mais de l’eau a coulé sous les ponts et au moment où ils ont failli tomber dans l’oubli, les voici de retour quatre ans plus tard avec They Get There.
Quatre longues années se sont écoulées et tout laisse à penser que Haybaby a pu acquérir en maturité. On les découvre pus sages et plus maîtrisés mais jamais apaisés cependant. Des titres comme « Total Bore » et « Monster » placés en tout début d’album dévoilent une nouvelle facette plus audacieuse et chaleureuse que jamais. Mais ils n’oublient pas de faire crier leurs guitares fuzzy et de convoquer les rythmiques déchaînées avec « Witch Like Me » où le chant guttural de Leslie Hong se fait sentir.
A mi-chemin entre shoegaze et noise-pop, Haybaby redouble d’ambition sur They Get There. Le trio de Brooklyn délivre pas mal d’œuvres sacrément entêtants comme « Animosity », « Home » et autres « You Got It, Steve! » montrant une plume bien sarcastique de la part de Leslie Hong. On y décèle aussi bien des sonorités Americana sur « Empathy » que des moments plus rentre-dedans avec « My Mother Tells Me » et « Get Down » montrant leur versatilité jamais infaillible.
Pour ce second opus, Haybaby continue à progresser et à se démarquer de l’originalité et nul doute qu’ils passeront inaperçus avec They Get There.
Note: 8/10