Brooklyn est devenu le foyer musical le plus créatif de New York, ce qui est un secret pour personne. Chaque jour, de nouveaux groupes naissent dans ce grand quartier new-yorkais et aujourd’hui, un groupe s’apprête à faire un pas de géant et c’est Haybaby. C’est un trio composé de Leslie Hong au chant et à la guitare, de Sam Yield à la basse ainsi que de Jeremy Duvall à la batterie et délivre un premier album Sleepy Kids sur le label Tiny Engine Records, sans même être passé par la case EP/7-Inch.
Comme 99 % des groupes qui débutent, les influences musicales se penchent plus vers le rock indé des années 90 et c’est absolument le cas pour Haybaby qui donne l’impression de ressusciter le spectre de Sonic Youth. Cela s’entend sur des titres enflammés comme « Old Friends » avec une Leslie Hong qui alterne chant doux et timide sur les couplets/cris hystériques sur les refrains et vers la fin du morceau, « New Friends » à la ligne de basse groovy ou encore « Sharks » entre autres. Se vantant de faire du « sludge grunge » pour reprendre leur expression, le trio séduit par leur sens mélodique et rentre-dedans à la fois avec des distorsions de guitare maniaques, des lignes de basse malicieuses et une rythmique implacable.
Ceci dit, Haybaby remplit le contrat avec brio avec des bonnes trouvailles comme « Her », « Pizza Party » ou encore « Shy » bien que simplistes. Mais le plus surprenant vient des bijoux comme « Edelweiss » qui est LA montagne russe sonique de ce premier opus. Ici, Haybaby prend tous les risques pour nous emporter avec son crescendo sonore qui se fait de plus en plus intense au fil du morceau et le rythme qui s’emballe jusqu’à exploser finalement. Il en est de même pour la très sombre conclusion « Doored » où Haybaby vide ses dernières énergies pour nous offrir un finish en apothéose.
Haybaby est un groupe à surveiller de très près donc. Ce premier album Sleepy Kids d’une durée de 33 minutes qui montre le parfait potentiel de ce trio qui pourrait un jour s’imposer dans le game si le temps le permet. Si les titres de cet opus paraissent simplistes et sonnent presque comme du « déjà entendu », les deux derniers titres pourraient indiquer une évolution plutôt sympathique pour le trio.
Note: 7.5/10