Titus Andronicus – An Obelisk

L’année dernière, Titus Andronicus avait tenté d’emprunter un virage musical radical avec leur album A Productive Cough (chroniqué ici). En effet, on a vu la bande à Patrick Stickles arpenter des influences heartland rock et Americana mais malheureusement la sauce n’a pas vraiment pris pour les critiques. Retour aux sources donc pour leur successeur nommé An Obelisk.

C’est en faisant appel à un autre poids lourd du punk américain Bob Mould à la production (qui a sorti un nouvel album en tout début d’année) pour remettre Titus Andronicus sur les rails. An Obelisk ne surfe sur aucun concept juste du punk-rock bien enragé bien à l’ancienne et à l’image du groupe sur ces dix nouvelles compositions dont « Just Like Ringing A Bell » en guise d’introduction mais encore « Troubleman Unlimited » qui suit possédant des airs de Meat Puppets, « My Body and Me » ou bien même « Hey Ma ».

Patrick Stickles traduit son désespoir et un avenir pour le moins pessimiste de son pays lors de l’ère Trump. Et il arrive à nous plomber l’ambiance lorsque l’on écoute attentivement les textes des morceaux explosifs comme « (I Blame) Society » et « Within the Gravitron ». Il arrive à enfoncer le clou sur les grosses distorsions de « Tumult Around The World » pour prouver que Titus Andronicus n’a rien perdu de sa verve sur ce An Obelisk même si on parvient à regretter l’énergie fougueuse des débuts. Un bon ensemble au final.

Note: 7/10