En 2017, Florist avait marqué les esprits avec son second album nommé If Blue Could Be Happiness (chroniqué ici). Le groupe de Brooklyn mené par Emily Sprague a fait parler d’eux avec leur subtil mélange de bedroom-pop et d’indie folk lo-fi. Deux ans plus tard, la meneuse du groupe a décidé de se barrer en solitaire avec un nouvel album Emily Alone.
En effet, notre Emily Sprague a préféré s’aventurer toute seule pour ce nouvel opus où elle s’est exilée telle une Justin Vernon période For Emma, Forever Ago afin de se ressourcer et de se retrouver spirituellement et humainement parlant. Écrit, composé, produit et arrangé à elle toute seule (même si l’appellation est toujours Florist), Emily Alone ouvre les portes de son jardin secret à travers ces ballades sentimentales en fingerpicking.
Il en résulte des morceaux plus que touchants tels que « As Alone » en guise d’introduction mais également « Celebration » et « I Also Have Eyes » où notre hôtesse établit son deuil qu’elle a fait suite au décès de sa mère. Florist émeut plus que d’habitude avec ses arrangements flirtant ses travaux ambient et new age mais en plus folk lo-fi que ce soit sur « Time Is A Dark Feeling » ou sur « Rain Song » et « Shadow Bloom » ou sur des ballades au piano comme « M » avec un chant susurré et des paroles bien introspectifs qui ont de quoi nous bouleverser.
Quoi qu’il en soit, Florist apparaît plus touchant que leur prédécesseur et fait de ce Emily Alone une œuvre d’exception. Emily Sprague exorcise ses pensées les plus sombres et morbides en musique cathartique et sensible ce qui la rend profondément humaine. Assurément son plus bel album à ce jour.
Note: 9/10